MA VIE EST ROCK

Publié le par CHRISJLL

« Ma vie est rock »

La musique, les livres, la télévision, tout réussissait à Jean-Luc Lahaye dans les années quatre-vingt

CONCERT.Ambiance années quatre-vingt ce soir au Zénith de Rouen et retour des artistes de cette époque, dont Jean-Luc Lahaye.

Retour vers les années quatre-vingt. Retour notamment avec Jean-Luc Lahaye qui a connu à cette période un immense succès avec Débarquez-moi ou Femme que j'aime. Il a à nouveau réintégré la tournée de la RFM Party 80 qui fait étape ce soir au Zénith de Rouen.
Quels souvenirs avez-vous des années quatre-vingt?

Jean-Luc Lahaye: «Ce sont mes 20 ans, mon premier succès, les années Mitterrand, la libarélisation de FM. Il y avait un souffle nouveau sur la France. On sortait d'une période de frustration et il y avait une nouvelle donne culturelle».
Et professionnellement?
«J'étais heureux. C'était comme si j'avais gagné au loto. Pour moi, ce succès était improbable. J'étais tout de même parti sur de mauvaises bases. Grâce à une grève de l'audiovisuel, je n'ai pas pu chanter mes toutes premières chansons. Cela m'a sauvé. Quand on commence, c'est normal que l'on rame».
Cela a donc été très formateur?
«Oui parce que j'ai tout appris sur le tas, sur des scènes hasardeuses. A cette époque-là, j'habitais chez Dalida et j'ai rencontré pas mal de professionnels. Cela m'a vraiment bien aidé».
Vous donnait-elle des conseils?
«Oui et ils ont été très importants. Elle m'a souvent répété: fais selon ton instinct, va jusqu'au bout des choses et crois en ton destin».
Ces paroles résonnent-elles toujours en vous?
«Oui, j'ai encore le son de sa voix en moi».
Avez-vous toujours suivi ses conseils?
«Pas toujours. Hélas! Parfois, on se laisse influencer».
Avez-vous su profiter de votre succès?
«Non, tout s'enchaînait trop vite. Pendant ces moments-là, on a tout de même des soucis, des angoisses et on a la tête dans le guidon. Je me demande en fait si on en profite vraiment. Je ne suis pas du genre à m'asseoir et à regarder en arrière. C'est après le premier échec qu'il faut tirer les leçons».
Dans les années quatre-vingt, il y a aussi eu pour vous la télévision avec Lahaye d'honneur.
«Oui, c'est une très belle expérience. Il y avait ce rendez-vous tous les vendredis soirs».
Et aussi la production, des livres. Etes-vous un boulimique?
«Non, pas du tout. Tout s'est enchaîné. J'aurais dû dire non parfois, et j'ai dit oui».
Vous vous retrouvez aujourd'hui dans la tournée de la RFM Party 80.
«C'est une expérience que j'ai déjà menée dans les années quatre-vingt-dix et cela ne m'avait pas déplu. Je suis ravi de me retrouver devant sept mille personnes. Aujourd'hui, il faut être bien mégalo pour penser qu'un artiste peut remplir seul une telle salle».
Vous remplirez l'Olympia en septembre 2010. Ce sera un moment important.
«Oui et je pense tous les jours à cet Olympia. J'imagine les décors, l'intervention d'artistes… Avant cela, il y aura un album. je suis en plein dedans. Je travaille dans le studio depuis un an. Je crée. C'est un travail de l'ombre, un travail lent et fastidieux parce que j'écoute et je réécoute parfois trente fois la même chanson. Je veux aller jusqu'à sa maturité».
Quels thèmes aura cet album?
«Les textes évoquent mes humeurs d'aujourd'hui, mes illusions, mes désillusions, mes amitiés aussi. Ma vie transparaît dans toutes ces chansons».
Cet album sera aussi plus rock.
«Oui parce que c'est ma nature. J'ai commencé avec le rock, j'ai une attitude rock et ma vie est rock».
Réécrirez-vous un livre?
«J'hésite encore. Si j'écris, je dis tout. Non pas parce qu'il y a des rancœurs. Je ne me trimbale pas avec un sac à dos rempli de pierres. Je voyage libre. C'est juste pour le plaisir de les dire. Il y a de très belles choses».

Publié dans INTERVIEWS

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